• [Photo : Stéphanie Pearl]

     

    D'humeur hargneuse, 
    Bagarreuse,
    Belliqueuse, 
    Haineuse,
    Dangereuse.
    Entre les autres et moi, le fossé se creuse.
    Mon inspiration devient racoleuse.
    Allons faire "l'auteuse"...
    De façon sulfureuse, 
    Fiévreuse, 
    Nébuleuse, 
    Ombreuse, 
    Démoniaquement ténébreuse.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    D'humeur...


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  • Beaucoup de choses...

    [Photo : Lukasz Wierzbowski]

     

    Beaucoup de choses qui me fracassent

    Beaucoup qui me lassent

    D'autres qui m'angoissent

    Dans tout ça, j'ai plus trop de place

     

    J'ai besoin d'espace et d'endroits sauvages

    Sans barrières ni frontières

    J'ai besoin de sortir de mes marécages

    Sans les pensées suicidaires d'hier

     

    Beaucoup de choses me laissent vide

    Beaucoup qui ne restent pas impavides

    D'autres qui me laissent livide

    Dans tout ça, j'ai plus trop l'impression d'être lucide

     

    J'ai besoin d'une nouvelle chrysalide

    Sans les sorts machiavéliques d'avides arachnides

    J'ai besoin d'arpenter d'autres rivages

    Sans carnages, sans ravages

     

    Beaucoup de choses qui me font défauts

    Beaucoup qui arrachent ma peau

    D'autres qui me font chaos

    Dans tout ça, j'sais plus trop comment rapiécer mes lambeaux.

     

    Je n'ai pas besoin d'un palace

    Je n'ai pas besoin d'un truc qui brille de mille faces

    J'ai besoin d'audace 

    J'ai besoin qu'on efface mes grimaces.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Beaucoup de choses...


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  • Dis comment on vit correctement ?

    [She was like a rose VI by Drizzledust]

     

    Dis comment on vit correctement ? J'ai l'impression que je ne sais vivre que de traviole. Je trébuche sur mes illusions et je crois que j'aimerai avoir quelqu'un qui me dise : T'inquiètes pas, j'suis là.

     

    Et qu'il soit vraiment là, à écouter mes silences, à me retrouver dans mes errances, à faire disparaître les voix dans ma tête, à métamorphoser mes cauchemars. Et qu'il me ramène à la maison, où que ce soit.

     

    J'ai besoin qu'il ait les mots qui brusquent et qui rassurent. Ceux qui persistent pour te faire parler, avouer, confesser. Ceux qui font rougir, quémander, miauler. Ceux qui apprivoisent mes démons pour en faire des anges. Ceux qui tuent pour te ressusciter.

     

    J'sais pas qui j'attends, un homme ou une femme, un alien ou une chimère ? Une espérance ? Une illusion ? L'oasis sans mirage. Pas de l'amour ni de l'amitié. Un truc entre ça, un truc de déglingué. Un truc qu'on ne pourrait pas expliquer mais qu'instinctivement on saurait.

     

    Je veux de la constance, de la persévérance. De la complicité, de la maladresse. Des maux qui se comprennent et se lient. Des mots et des étoiles au bout des doigts. 

     

    Dis, est-ce que ça sera toi ? L'attendu(e), l'espéré(e), l'invoqué(e)... Si ce n'est pas le cas, t'aurais pas du chocolat ?

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Dis comment on vit correctement ?


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  • La seule chose que je possède

    [Photo : Federica Rinaldi]

     

    Finalement, la seule chose que je possède,

    C'est ma petite tête

    Celle qui pense, qui doute, qui redoute,

    Qui à l'ouest cherche la bonne route,

    Qui se jette contre les murs des possibilités

    Des impossibilités

    Et des espoirs cendrés.

    Pour voir son âme se cristalliser.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    La seule chose que je possède


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  • Appelez-moi Sinistros

    [Photo : Cristina Otero]

     

    Je sais que je suis banale et bancale comme fille,
    Que je suis un être qui s'éparpille en mille, 
    Qui s'échine à recoller tous les morceaux qui volent, 
    Avec l'espoir qu'à la fin, cela servira à son envol.

    Je sais que je suis trop rêveuse, 
    Que je prends souvent mes désirs pour la réalité, 
    Que je peux me montrer égoïste, agressive et hargneuse,
    Mais je me battrais pour ce que je suis jusqu'à ce que sonne le glas enténébré.

    Je sais que je ne suis pas normale et remplie de peur, 
    Que je reste chez moi, car je crains le monde extérieur, 
    Que je ne me sens en sécurité qu'au sein de mes quatre murs,
    Et si je sors... voilà que je me transforme en boule de nerfs proche de la rupture.

    Je sais que je devrais parler plus, expliquer les pourquoi du comment, 
    Que je devrais tenter de me faire comprendre, mais mon mal-être est arrogant,
    Il ne veut de personne pour exister, il ne veut pas qu'on lui tende la main,
    Il est si bien enraciné, voyez-vous, qu'il repose au creux de mes seins.

    Je sais que ma vie est envahit de souillures et de ratures,
    Que de mon silence, j'en fais une indestructible armure,
    Que je m'acharne à vivre, comme une guerrière, 
    Que ma compassion, mon empathie, je vous les tends comme une prière.

    Je sais que j'ai des réactions incompréhensibles et imprévisibles d'animal enragé,
    Que des riens brisent mon âme sensible à m'en faire crever, 
    Que des riens m'écorchent à vif, à m'en faire montrer les crocs, 
    Que dans ces moments-là, je ne veux qu'arracher votre peau. 

    Je sais que derrière mon intelligence émotionnelle se cache, au plus profond de mon être, un monstre,
    Qui n'attend qu'un seul de vos faux pas pour vous taillader jusqu'à l'os,
    Qui suis-je ? Un ange ? Un démon ? Les deux ! Un monstre.
    Appelez-moi Sinistros.

    Arrêtez de me répéter qu'il faut que je me batte contre moi, 
    C'est ce que j'ai toujours fait, jusqu'à être aux abois. 
    Je suis le jour et la nuit, 
    Et à toute heure, je me fuis. 

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

    Appelez-moi Sinistros


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