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[Photo : Bianca Serena Truzzi]
Je suis dans une période d'ombres et de doutes,
Où l'envie d'en finir est clé de voûte
Comme une fleur tenace
Et tellement vorace.
Plus d'envie,
Ou plus envie d'avoir des envies.
À quoi ça sert ? Puisque je ne suis plus en vie.
J'veux juste retourner au lit.
Passer le temps à ne rien faire,
Être affairée, en avoir juste l'air.
Passer le temps à passer le temps.
Le reste à refaire mes pansements.
Colorier de craies blanches les idées noires...
Les enfumer par weed... sans plus d'espoir.
Il me faudrait un rail de mort,
Pour (sur)vivre encore.
Et l'espoir
D'une histoire
Et d'une mémoire
Pas toutes noires.
Malia Rigazzo.
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[Photo : Alessio Albi]
Petite âme égarée
Cherche une pierre où s'ancrer
Le temps d'un soupire ou d'une éternité
Je sais très bien me faire oublier
On n'a jamais eu trop de mal, faut dire
Et puis, il n'y a personne à retenir
Tu crois qu'on peut naître avec déjà un pied sous terre
Ou c'est juste moi qui suis de pierre ?
Petite âme damnée
Cherche un mage pour m'exorciser
J'ai salopé tous mes doigts et mes cahiers
Je sais très bien que certains démons demeurent terrés
Je les laisse cachés, faut dire
J'suis pas sûre de pouvoir toujours guérir
Tu crois qu'on est tous con-damnés
Ou c'est juste moi et c'est dommage ?
Petite âme déjantée
Cherche une camisole pour me charmer
Le temps d'oublier et de recommencer à me damner
Je sais très bien passer pour une aliénée
C'est pas bien compliqué, faut dire
Dans ma tête, c'est pas toujours facile de tout tenir
Tu crois qu'on demeure toujours la même bestiole
Ou c'est juste moi qui ait besoin que ma came m'isole ?
Malia Rigazzo.
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[Photo : Alex Stoddard]
J'ai les cernes lourdes et franches
De ceux qui ont survécut aux avalanches,
Qui ont congelés leur cœur dans la sépulcrale blancheur,
Pour errer sans trop de heurts.
D'un pas qui va de guingois,
La raison, ci-erre, en moi.J'ai la voix fatiguée et absente
De ceux qui vivent dans l'œil de la tourmente,
Qui ont semés Innocence sur les montagnes obscurcies,
Pour quelques frasques avec Oubli.
D'un baiser qui ne sauve pas,
La passion, ci-muette, en moi.J'ai les mains froides et sales
De ceux qui sont nés d'un orage en cavale,
Qui ont jetés leur âme dans les flammes,
Pour épouser les cendres d'un drame.
D'un feu qui ne réchauffe pas,
La mort, ci-gît, en moi.Malia Rigazzo.
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[Photo : Kaycee Nichols]
Je suis en train de changer,
Même si je suis toujours persécutée,
Par mes démons
Et mes saints fanfarons.
Je suis en train de chercher la paix,
Entre deux ras de marées,
Mon âme d'éclopée,
Et mes espoirs qui n'en finissent jamais.
Je suis en train de les regarder s'éloigner,
Ces gens que j'estimais,
Je n'ai pas de problème avec les "à jamais",
Puisque je ne sais pas aimer.
Je suis en train de me rendre compte
Qu'on m'a bercé avec beaucoup de contes.
On me baratine sans honte,
Vérité laissée-pour-compte.
Je suis en train de comprendre,
Les voleurs d'encre
Qui te fond passer pour un cancre.
Fallait le dire que tu voulais mes maux de ventre !
Je suis en train de les zapper
Ces amitiés intéressées.
Ces vils héritiers mal fagotés,
Au goût de bassesses mal dissimulées.
Je suis en train de dorloter un astre qui luit,
Ça suffit à me rendre happy,
Très loin de leur vaine cacophonie
Et de leur costume d'hypocrisie.
Malia Rigazzo.
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[Photo : Eszter Marshmallow Child - Deviantart]
L'inspiration, c'est un fantôme,
Elle vient me hanter à ces heures.
Faite de courants d'air et de leurres.
Alors que moi, je lui tends juste mes paumes.
Quelques mots, quelques rimes.
Qu'une phrase me claque !
Il faut qu'elle me surine pour la passion de mes crimes.
Avant que je ne retourne la baraque.
Elle brille souvent par son absence,
Elle me nargue, fille d'insolence.
Comme une gosse capricieuse, je crie, boude et désespère...
Je me demande si ça vaut le coup que j'erre.
Et j'attends,
Tout le temps,
Impatiemment,
La venue de ma muse de sang...
De mes veines, elle se répand
Pendant que je me repens.
Malia Rigazzo.
Texte protégé - Tous droits réservés.
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