• [Photo : Lau Hi - Les écritures]

     

    C'était un jour sans espoir

    Auquel il faut bien croire,

    Pour ne pas se voir sans vie dans le miroir

    Pour s'offrir une chance au purgatoire.

     

    C'était une nuit noire,

    Emplie de folles histoires,

    Transitoires et contradictoires.

    Infâme territoire des pensées rédhibitoires.

     

    C'était une vie sans amour,

    Tout s'oublie avec humour,

    T'façon, j'ai rien de très glamour,

    Juste des crocs et le cœur à rebours.

     

    C'était un moment suspendu dans le néant,

    Où les anges sont déments,

    Les démons si... présents.

    Je ne peux que déconner pour leur rentrer dedans.

     

    C'était une rencontre avec moi-même,

    Le genre où l'on saigne, poème à dilemme,

    Pouls filiforme, teint blême.

    Blasphème en totem.

     

    Mais...

    C'était aussi un jour où l'on renaît

    Où la boue morcelée devient poudrée et ensorcelée,

    Où l'ascension du fond du puits est plus aisée.

     

    C'était aussi une nuit d'encre,

    Là où il y a encore des contes à rendre,

    Encore des mots et des maux à répandre,

    Des histoires où m'éprendre pour ne plus être cendre.

     

    C'était toujours une vie sans amour,

    Sans Roméo, ni Juliette, ni vautours,

    Mon cœur n'est qu'un troubadour,

    Cherchant le loup capable d'encrer ses contours.

     

    C'était aussi un moment suspendu dans le temps,

    Celui des grandes décisions et du changement,

    Claquer la porte au vent

    En me réinventant.

     

    C'était aussi une rencontre avec moi-même,

    Poème à emblème,

    Pouls toujours filiforme, teint toujours blême.

    Mais il commence à faire bon dans ma carcasse de golem.

     

     

    Malia Rigazzo.

    Texte protégé - Tous droits réservés. 

    2 commentaires