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Chacun sa croix
[Photo : Kaitoula Avramidou]
Je dessine les mots qui me poursuivent,
Afin que sur ma peau, ils s'inscrivent.
Et se métamorphosent en runes
Pour lutter contre mon infortune.
Je rature les maux qui me hantent dans mon sommeil,
Me réveillent et me laissent dans l'asphyxie.
Je rêve en noir ou en vermeil,
Et quelques nuances de gris.
Je n'ai pas l'histoire d'un conte,
Plutôt le genre qu'on surmonte,
Qui laisse des séquelles,
Pas très belles.
Après tout, chacun sa croix,
Rien ne vaut qu'on s'y apitoie.
C'est vrai, je n'ai pas l'âme heureuse,
Mais elle est plutôt du genre hargneuse.
Je ne sais même pas comment on pleure
Est-ce que c'est comme quand on meurt ?
Quand tout disparaît et s'éclaire ?
La vie n'est qu'une parade mortuaire.
Alors laisse-moi errer,
Il n'y a que ceux qui ont un foyer qui ne savent pas où rentrer.
Les autres, moi, on s'en fout de ça.
Ça fait longtemps que la question, on ne se la pose pas.
Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.
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