• Pensées vagabondes

    [Photo : Haris Nukem]

     

    Se lever. Encore. Se demander à quoi ça sert. Toujours.

     

    Ne plus savoir qui on est. De temps en temps. Se chercher. Sans relâche. Subir les impératifs. Hélas.

     

    Douter. Souvent. Se tromper. Encore plus. Recommencer. Il le faut bien.

     

    Comprendre que la vie n'est qu'une succession d'échecs et, que peut-être, ô peut-être, nous pouvons réussir quelque chose de grand. Avec un peu de chance.

     

    Quelque chose qui compte. Qui ne s'oublie pas. Qui devient intemporel. Qu'on aime. Finalement.

     

    Fixer un bout de mon âme sur les murs du monde. Ainsi dire : Je ne suis rien et je me donne tout à vous. 

     

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Pensées vagabondes


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  • Aimer les mots aux ailes blessées.

    [Photo : Françoise Hardy]

     

    Écrire, réfléchir, s'affranchir. Se sauver.

     

    Se repentir,

    Revenir sans partir,

    Définir le mieux et le pire.

    Se relire et en rire,

    Se relire et en mourir,

    Croupir ou guérir.

     

    Glapir, demi-sourire, s'endormir. Rêver.

     

    Connaître sans s'appesantir,

    Détruire pour reconstruire,

    Entre tressaillir et vomir.

    Refroidir l'ire.

    Subir et s'instruire.

    Écrire pour se découvrir.

     

    Écrire, dire, approfondir. Aimer.

    Les mots aux ailes brisées.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Aimer les mots aux ailes blessées.


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  • [Photo : Dominika Swr - Merry Synth]

     

    Je ne pleure plus de chagrin. J'ai cryogénisé mon coeur par utilité. Par survie ? Peut-être oui. Sûrement. Je ne pleure que de rage, quand la glace devient lave. Ça brûle tout, me dévaste toute entière. Je pleure la haine, j'inhale les flammes de l'enfer. Je suis un peu pyromane, vous savez.

     

    J'ai brûlé sur le bûcher de mes angoisses et de mes erreurs. Je me suis perdue dans de sombres labyrinthe et j'ai un peu mutilé mon âme pour quelques bouffées d'air. Je n'accuse personne de mes malheurs, les plus grands, c'est moi qui les ai façonnés. Je me suis pardonnée pour ça. Après tout, j'ai apprit qu'on pouvait continuer à avancer même si le coeur n'y est plus.

     

    Ah mon petit coeur... Avant, il était tout mou, tout dégoulinant de niaiseries. Aujourd'hui, il est couleur cendre, il est calciné et pourtant glacé, il parait que c'est pour ça que j'ai toujours le froid dans les os. Il est devenu indifférence. Il n'y a plus grand-chose qui le touche, qui le bouscule. Plus grand-chose... Et pourtant, il est là, il bat la mesure même si elle sonne étrangement à mes oreilles. Il se dit qu'on s'en fout après tout.   

     

    La vie, à un moment, ça ne devient plus aussi important. On la regarde glisser. S'enfuir. On accepte de vivre à moitié mort puisque le sens de la vie nous échappe toujours. Un autre jour, on se dit : Merde, je rate ma vie quand même. Le lendemain, c'est un détail frivole. Je navigue entre l'envie de tout changer et de tout laisser tomber. 

     

    Entre les deux, je me demande ce que j'fous encore là, et lasse - hélas. 

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     


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  • Mes démons te chanteront jusqu'à la lie

    [Photo : Laura Makabresku]

     

    Je ne me suicide que par écrits,

    Dans le fracas silencieux des cris.

    Quand l'envie devient ennui,

    Que le placide se fait balayer par l'agonie. 

     

    Je ne me tranche les veines que sur papier, 

    Là où les peines peuvent, dans un dernier ballet, se faire exécuter.

    Où même si tu es condamné à perpétuité,

    Il y aura toujours tes doigts-stylo et ton sang en encrier. 

     

    Aller, écrit. 

    Raconte-moi ta vie 

    Et son ignominie. 

    Que mes démons te chantent jusqu'à la lie.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Que mes démons te chantent jusqu'à la lie


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  • Je veux, je ne veux pas

    [Photo : Aiey by KiwiConCuchara]

     

    Je ne veux pas briller dans la lumière,

    Je veux éclairer dans les ténèbres.

    Je ne veux pas d'une prière,

    Je veux le feu dans mes vertèbres.

     

    Je ne veux pas d'un podium,

    Je veux, avec toi, de vie, être un peu ivre.

    Je ne veux pas finir recouverte de givre,

    Je veux l'bonheur en opium.

     

    Je ne veux pas me taire,

    Je veux hurler et dévoiler mes cratères.

    Je ne veux pas être une nana bien sage,

    Je veux, de mon âme, son décrassage.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Je veux, je ne veux pas


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