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[Photo : Alexis Ren]
J'en ai vu défiler des gens
Pareil à des rafales de vent
Des bouts de néant
Qui se croyaient trop grands
J'en ai vu un paquet d'âme
Pareil à des miasmes à blâme
Des kilodrames sans trame
Qui ne brillait plus de leur flamme
J'en ai vu des maraudeurs
Pareil à des monstres de laideur
Des vendeurs de malheur
Qui se plaignaient d'avoir des bleus au cœur
J'en ai vu des sourires qui mentent
Pareil à des mirages qui tourmentent
Des bouches purulentes
Qui ne s'étirent que lorsqu'elles te plantent
J'en ai vu des putasses
Pareil à des monstres en disgrâce
Des enculeurs de mouches et de bécasses
Qui mériteraient d'en manger des caillasses
Malia Rigazzo.
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[Photo : Mariola Glajcar]
Je marche sur les parapluies de ma vie,
Esquivant les monstres qui rient,
Et ceux qui se déguisent en amis,
Puis les serres tendues des ennemis.
J'esquive gouttes, pleurs et calomnies,
Ne pouvant jouer à qui a le plus gros zizi,
Dommage, mes couilles étaient plus grosses que la vie,
Puis mes vas et viens sont inassouvis.
Je marche sur les parapluies de ma vie,
Esquivant les filles jolies,
Et les garçons qui manquent de défis,
Puis les anges qui disent qu'on est mieux au paradis.
J'esquive torrents, mensonges, et jalousies,
Ne pouvant me contenter de stupides idéologies,
Dommage, belles étaient mes tristes utopies,
Puis n'existent que les fissures dans mon logis.
Malia Rigazzo.
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[Photo : Inconnue]
Je prendrai un café
Avec deux sucres et un peu de lait,
Tes doigts qui caressent
Ma peau avec tendresse,
Et une grosse tartine de vie.
Si tu pouvais m'en donner la recette aussi.
Je m'allumerai une cigarette
Avec dans un verre, des pâquerettes,
Mes yeux qui ne sauraient que t'admirer
Pour avoir des heures à te fantasmer,
Et une grosse carafe de questions
Si tu pouvais me servir des révélations.
Je boirai un peu de cassis avec du citron,
Avec une journée au goût de bonbon,
Ton odeur qui emplirait mon nez
Pour que mes sens en soient saturés,
Et un soufflé de baisers.
Si tu pouvais venir éclairer mes matinées.
Malia Rigazzo.
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[Photo : Fabrizia Milia]
Tu voulais me montrer la vie en rose,
Je ne sais la voir qu'à travers mes névroses.
J'suis qu'une pauvre petite chose ;
De sérotonine, il m'en faut plus qu'une dose.
Mes émotions, j'en fais souvent overdose,
Je suis la plus perdue de toutes les causes,
Faut pas s'attendre à ce que j'éclose,
J'suis qu'une perpétuelle métamorphose.
Je n'ai que ma prose,
Et disons-le, elle n'a rien de grandiose,
Mais je m'y sens bien, en osmose,
Depuis que vivre m'indispose.
À ma naissance, c'était dans les clauses...
Être à psychoses,
Destiné aux mots à ecchymoses,
Et aux pensées qui se nécrosent.
Tu devrais garder les mains closes,
Avant que je ne te rende morose.
Mets-moi éternellement en pause.
Dans l'oubli d'un carton, il faut que tu me déposes !
Malia Rigazzo.
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[Photo : Emmanuel Rosario]
Tu es là,
Quand j'ai froid,
Quand je ferme les paupières,
Quand j'erre,
Quand mon monde tombe par terre,
Quand je ne crois plus,
Quand je ne sais plus,
Quand il n'y a plus rien à faire,
Quand il y a trop à faire,
Quand je cherche de l'air,
Quand je me trouve laide,
Quand j'ai besoin d'aide.
Je suis là,
Quand tu souris,
Quand tu ris,
Quand tu ne me vois pas,
Quand c'est ton monde qui s'envoie en l'air,
Quand ton air a un goût de terre,
Quand tes yeux ne veulent plus voir,
Quand il te faut une nouvelle histoire,
Quand ta vie n'a plus aucun sens,
Quand tu prends tout à contresens,
Quand tu as le briquet, j'ai l'essence,
Quand tu incarnes la désobéissance.
Nous sommes là,
Au-delà,
Des aléas,
Et des cancrelats.
Malia Rigazzo.
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