• Parce que l'amour rend fou

    [Photo : Broken heart by MintLights]

     

    Tu avais l'odeur de mes insomnies,

    Et le goût salé de tes larmes étaient sur mes armes, 

    On manquait cruellement de charme

    Et c'est peut-être ça qui nous a poussé à la calomnie. 

     

    On s'est aimé jusqu'à l'agonie, 

    Puis on s'est juré la haine pour la vie,

    C'est un peu le problème

    Quand on ne comprend pas les mêmes poèmes. 

     

    Les miens chantaient le sang des amants, 

    Rien ne dure éternellement.

    Et toi, tu prétendais que le sable résistait au vent.

    Il n'en était rien évidemment. 

     

    Tout glisse et s'envole, 

    Rien ne sert de t'affoler si tu portes déjà la camisole...

    C'est un truc à finir la ganache dans la boue, 

    Parce que... l'amour rend fou.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Parce que l'amour rend fou


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  • J'irai courir vers ma liberté

    [Photo : Cell by Isidasontz]

     

    Je ne sais plus ce qui me retient à toi si ce n'est le poids des années et les chaînes qui se sont installées. Ou encore, si ce sont les barreaux de ma cage qui stoppent mon élan. Toute rouillée qu'elle est cette cage, je m'y suis laissée enfermée, j'sais plus trop comment ni plus trop quand, encore moins pourquoi. Par contre, j'sais que j'ai commencé à m'y perdre malgré ses dimensions étroites.

     

    J'y étouffe, j'y crève, j'éparpille ce qu'il reste de moi et j'me gerbe par litre. C'est presque à me demander si je ne suis pas restée bloquée sur un bad trip d'il y a quelques années. À te regarder nous détruire. À ne plus entendre ni cri, ni soupir, ni agonie. De promesses vaines en promesses non tenues. Et moi, qui suis là, éreintée d'expliquer. J'sais pas bien causer et ça m'épuise tout ça, dire, redire, te maudire.

     

    Mais tu sais, dans ma tête, j'suis déjà très loin de toi, de ce qu'on a été, de ce que nous aurions pu être si j'avais compté autant que ton nombril. Dans mon coeur, bah, tu sais bien que celui-là, il ne laisse plus personne entrer de près. Loin, loin, c'est bien ! Il n'y a que mon fils qui a su fracturer la porte. Dans mon corps par contre, tout te hurle qu'on ne te supporte plus. Ne me touche pas ! Ne me regarde pas ! Ah il respire le scélérat ! Est-ce que tu te rends comptes que je t'ai tant pardonné, moi, qui ne pardonne que vaguement, entre la mémoire et le souvenir. Tellement, tellement pardonnée...

     

    Et TOI tu rajoutes, couteau sur couteau entre mes omoplates. Entre deux, tu fourres de la patafix dans les plaies à coup de "Je suis désolé". Sauf que, je ne pardonne plus. J'accumule tout en attendant de trouver les clés de ma cage, ou à défaut de trouver la sortie secrète. J'attends ce jour, où, valises à mes pieds, je te dirai que je m'en vais, que j'arrête de m'épuiser à sauver un nous quand ton toi à décider de vivre sans mon moi. Et je sais déjà ce que tu diras, ce que tu dis toujours, entre deux larmes de crocodiles. Sauf que je n'y croirais plus et courrais vers ma liberté. Tu me l'as que trop longtemps volée.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    J'irai courir vers ma liberté


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  • Eh dis !

    [Photo : Steffy Argelich by Josh Olins]

     

    Des fois, je me demande...

     

    Et tu feras quoi le jour où je partirais vraiment, lassée, blasée, la haine au fond des yeux ?

    Où j'arrêterais d'attendre que tu mûrisses un peu ?

    Où je cesserais de former un nous à moi toute seule ?

    Où j'arrêterais de donner une chance à tes promesses veules ?

     

    Eh toi, dis, tu feras quoi ?

     

    Je me vois déjà avec mes valises, remplies d'illusions et de déceptions.

    Pleines de combats vains que j'ai mené.

    De ces mots qui n'ont plus de sens puisque trop utilisés.

    Je suis toute proche de l'aliénation. 

     

    Eh toi, dis, tu t'en fous ?

     

    Tu ne réponds jamais 

    Et moi, je ne suis plus à quelle marée me jeter

    Je ne trouve plus d'espoir auquel me vouer 

    Et putain, tes erreurs, j'en ai soupé de les célébrer ! 

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Eh dis !


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  • Qu'est-ce que tu connais toi ?

    [Photo : Eulalie Varenne]

     

    Je n'aime pas les gens qui pensent tout savoir, notamment lorsqu'il est question d'une personne. De moi, là. J'ai une sainte horreur de ces trois mots "Je te connais", tu connais quoi à part ce que je veux bien montrer ? Tu connais la face agréable, polie et souriante, rigolote et attachante. Qu'est-ce que tu connais de la fille qui grelotte de froid en plein soleil ? Ce cadavre qui marche sans avoir de destination et pas toujours certain d'en avoir jamais eu une et qui s'en fout... de tout, même de trouver un copeau de vie sur sa route.

     

    Tu ne sais rien de cette fille-là. Tu ne sais pas les nuits et le couteau, au cas où. Tu ne sais pas les abandons, l'attente puis la froide indifférence puisqu'il n'y a que ça pour survivre un peu plus. Tu ne sais rien des deals d'affection, contrat vain et malsain et c'est peut-être un début de réponse à pourquoi je m'attache de loin et suis si aisée à passer à autre chose. Oublier, c'est un peu l'ode de ma vie tu vois. Tu ne connais pas ce coeur si froid, tout le monde en rit, personne n'y croit et moi... et moi, j'ai froid. Tu ne sais pas... tout.

     

    Je ne suis pas à connaître, à savoir, à déterminer, à démystifier, à comprendre. Rien de tout ça. Je suis juste à prendre comme je suis avec les ombres qui m'enveloppent et que je ne quitte plus. Le rire, ah le rire, faire rire... C'est juste une manière de faire croire qu'on est lumineux et heureux. C'est comme une carapace qu'on lustre pour éblouir... si l'autre ne voit pas, il ne sait pas. Tu vois, même ça tu ne connais pas, ma propension à m'égarer. Commencer quelque chose en suivant le plan A et terminer avec le plan Z. Passer du coq à l'âne comme on dit. Alors dis-moi, d'où tu me connais ? Je n'ai pourtant pas l'impression qu'on ait craché à la gueule du lama ensemble. Je te serai gré d'aller te faire foutre.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

    Qu'est-ce que tu connais toi ?


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  • J'ai besoin de vous madame

    [Photo : Stanislav Blagenkov]

     

    J'ai besoin de vous madame,

    Vous voir nue avec votre âme

    N'en faites pas un drame

    Je me glisserai dans vos fissures comme une lame

    Je lécherai votre mal de mes flammes

    Puis je retournerai sur le macadam.

     

    Madame, je veux vous faire perdre la raison

    Et vous amener vers d'autres oraisons

    Essayons toutes les déclinaisons

    De la passion

    Frôlons la ceinture d'Orion

    Et votre coeur au diapason.

     

    Je veux de la rage et du sauvage

    De l'effleurage et des corps en nage

    Parcourir de ma bouche vos sillages

    Comprendre les brusques virages

    Vous montrer mes pensées prises en otage

    De leur évasion, vous en êtes le rouage.

     

    J'ai envie de vous

    De nous

    Voyez, je suis à genoux

    Mi-chatte, mi-loup

    Qui voudrait y voir moins flou

    Vous, sur tout, partout, entre nos remous.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    J'ai besoin de vous madame


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