• Oh ma douce tristesse

    [Photo : ??]

     

    Tu sais que je t'ai toujours défendue à la peau de mon âme, 
    Que je serais toujours une des rares qui te proclame et t'acclame. 

    J'ai dansé pieds nus dans tes turpitudes,
    Pour me fondre dans nos similitudes. 

    J'ai accepté de me cogner au fond du trou, 
    Et d'en remonter le coeur plein de boue. 

    Tu as accompagné mon chemin depuis tant d'années, 
    Que chercher à les comptabiliser me laisserait damnée. 

    Je t'ai toujours accepté et fait un avec toi, 
    Parce que tu es moi et je suis toi. 

    Tristesse, tristesse, 
    Quand tes lèvres sur les miennes se pressent...  

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

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  • Petit clown

    [Photo : Cristina Otero]

     

    Et puis tu sais, j'ai toujours été colérique et impulsive,
    Dans mes actes, dans mes dires,
    Parce que je suis l'esclave d'émotions corrosives, 
    Comment dire qu'elles dirigent le navire ?

    Je suis sujette aux angoisses, aux doutes, 
    Aux pensées et aux ressentis passagers parfois erronées. 
    J'ai parcouru bien des routes, 
    Mais sur aucunes, j'ai appris à parler comme on l'attendait. 

    Je sais exploser, tout envoyer bouler, criser, 
    Mais pas parler. 
    Mettre de bons mots doucereux quand l'émotion m'étreint, 
    Ça, je ne sais pas. Ça sort comme ça vient. 

    Je pourrais écrire des lignes et des lignes sans difficulté, 
    Car entre le papier et moi, il n'y a qu'intimité et secret.
    Le papier écoute pendant que le stylo s'exprime, 
    Alors que quand je parle aux gens... ils m’abîment. 

    Mes émotions sont des brutes, 
    Je suis donc une fille à l'état brut. 
    Je ne l'ai jamais caché, jamais dissimulé, 
    Je l'ai toujours revendiqué.

    J'ai toujours parlé de ma vie de façon surfaite, 
    Ne jamais rentrer dans les profondeurs. 
    Une règle taillée sur mesure et épinglée dans ma tête.
    J'ai eu été naïve et mon coeur finissait en pleurs. 

    Je suis quelqu'un de secret, soumis à la roulette russe de mes émotions, 
    J'absorbe tout telle une éponge qui ne connaît pas l'essorage. 
    Si tu voyais à l'intérieur de moi... toute cette souffrance sans âge.
    Tout ça, ça converge vers l'aliénation.

    Et puis, tu sais, le clown triste,
    Il aimerait bien, parfois, se produire sur une nouvelle piste...

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Petit clown

     


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  • Des fois, je crois que

    [Photo : Bryden Jenkins]

     

    Des fois, je crois que...

    J'espère que...

     

    Pis, en fait, c'est toujours la même chose.

    L'espoir devient morose.

     

    Je savais pourtant que...

    Mais je m'attendais à ce que...

     

    Les nombrilistes ne s'occupent que d'eux. 

    Il faut que j'arrête d'être tête de nœud.  

     

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  • Parfois, nous devons faire des choix

    [Photo : Brooklyn 1960 -  Caroline Trentini par Fabio Bartelt]

     

    Parfois, nous devons faire des choix. Durs. Tristes. Pas dans l'intention de blesser mais de nous libérer. De la colère. De la tristesse. De la rancune.

    Il faut parfois partir, mettre fin à une relation, quelle qu'elle soit. L'amour n'est pas une excuse à tout pardon.

    L'amour aveugle est hypocrite.

    On ne peut jamais fermer les yeux sur des blessures d'antan, on pardonne mais elles demeurent, quoi que nous fassions pour les oublier. Elles reviennent toujours s'insinuer vicieusement dans une nouvelle déception.

    Parfois, il est nécessaire de quitter par amour avant que tout ne devienne haine. Histoire de garder les meilleurs moments, de les dorloter dans son giron, pour pouvoir se les remémorer avec un sourire mélancolique, parfois nostalgique, et non par un rictus de mépris.

    C'est fini, mais j'ai eu aimé.

    Ce n'est parce nous quittons que nous n'aimons plus, on peut quitter par amour. Cependant, il faut toujours le faire après réflexion, pour ne pas laisser une émotion en dicter une autre. Le temps n'apaise pas tout, parfois, il est juste là pour nourrir l'aigreur, la rancune.

    C'est à ce moment-là qu'il faut dire : Je t'aime mais je te quitte, pour mon bien et pour le tien.

    Et surtout, il ne faut pas oublier que celui qui quitte peut souffrir tout autant que celui qui est quitté. Personne n'a le monopole de la douleur.

     

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    Parfois, nous devons faire des choix

     


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  • [Photo : Artur Saribekyan]

     

    Poupée de glace se casse, se ramasse, s'agace la bécasse, souvent blondasse, toujours cocasse, parfois loquace. 

     

    Demi-carcasse tenace et salace, faite d'audace, de grimace, de menace, de strass et de volte-face.

     

    Mademoiselle fugace est à la ramasse quand elle jacasse mais elle t'embrasse et se lasse, puis pourchasse les caillasses qui la terrasse.

     

    Pétasse en cuirasse, se déplace de place en place et trépasse dans une impasse, sans populace.

     

    Malia Rigazzo / Texte protégé - Tous droits réservés.

     

    Poupée de glace


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